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Le XXe siècle fut celui des camps d’extermination. Auschwitz, Goulag, Treblinka, Kolyma… Ces noms per­cutent nos mémoires et inter­rogent notre « être au monde ».

Nous connais­sons le mot de Theodor Adorno : « Ecrire un poème après Auschwitz est bar­bare ». Faut-il prendre cette injonc­tion au pied de la lettre sans recher­cher son véri­table sens ?

De même dans son « Manifeste pour une nou­velle prose », l’auteur des Récits de la Kolyma, Varlam Chalamov, pose non la mort de la lit­té­ra­ture mais la vacui­té d’une lit­té­ra­ture de fic­tion. « La nou­velle prose, c’est l’événement, le com­bat lui-même, non sa des­crip­tion. Un docu­ment, la par­ti­ci­pa­tion directe de l’auteur aux évé­ne­ments de la vie. Une prose vécue, en docu­ment », écrit-il.

Nous cher­che­rons, dans cette dis­sé­mi­na­tion, à mesu­rer quelle dimen­sion revêt cette inter­ro­ga­tion dans l’espace lit­té­raire contem­po­rain et en par­ti­cu­lier sur le web où il me paraît impor­tant qu’elle se déploie en oppo­si­tion aux révi­sion­nistes qui ont été par­mi les pre­miers à s’approprier l’outil inter­net pour dif­fu­ser leurs théo­ries nau­séa­bondes.

Dissémination le ven­dre­di 28 novembre

Serge Bonnery