DADA est notre intensité: qui érige les baïonnettes sang conséquence la tête sumatrale du bébé allemand ; Dada est la vie sans pantoufles ni parallèles; qui est contre et pour l’unité et décidément contre le futur ; nous savons sagement que nos cerveaux deviendront des coussins douillets, que notre anti-dogmatisme est aussi exclusiviste que le fonctionnaire et que nous ne sommes pas libres et crions liberté; nécessité sévère sans discipline ni morale et crachons sur l’humanité.

DADA reste dans le cadre européen des faiblesses, c’est tout de même de la merde, mais nous coulons dorénavant chier en couleurs diverses pour orner le jardin zoologique de l’art de tous les drapeaux des consulats.

Tristan Tzara, Manifeste de monsieur Antipyrine, 1918

En avril, brocardez ! Caricaturez ! Condamnez ! Démolissez ! Éreintez ! Ironisez ! Moquez ! Persiflez ! Polémiquez ! Raillez ! Ridiculisez ! Satirisez ! Vitupérez !

À l’occasion du centenaire dada (s’il fallait une occasion), par simple souci d’hygiène mentale ou pour le salutaire plaisir du pied-de-nez grossier et grotesque, nous vous invitons ce mois-ci à disséminer sur le thème de l’irrévérence. Le 29 avril, faites preuve d’insolence et partagez avec nous pamphlets ou foucades qui cèdent avec esprit au mouvement d’humeur, de la juste colère au gros rire.

Note du 37 mars: dissémination lancée le 28 mars, depuis il s’est passé des choses et cela continue place de la République à Paris, on sera donc à l’écoute !

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Francis Picabia, Prostitution universelle. Soucre : Archives Dada (http://archives-dada.tumblr.com/)