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En décembre, nous avions proposé une dissémination sur l’état d’urgence, et vendredi 29 janvier nous nous retrouverons autour d’une proposition d’écriture sur la même question, mais axée sur la société de contrôle policier qu’est en train de mettre en place ce gouvernement dit de gauche. La veille donc d’une journée de manifestation contre l’état d’urgence.

En février, je propose qu’on se retrouve le 26 autour d’une thématique qui me semble cruciale, pour nous qui écrivons désormais prioritairement sur le web, sans nous occuper du monde de la littérature éditorialisée (c’est comme ça qu’ils disent) sombrant inéluctablement dans des enjeux commerciaux et financiers auxquels nous voulons rester étrangers (voir notamment ce billet de Claro sur les dérives bancaires de certains auteurs).

Continuons à ouvrir cet espace d’écriture et de lecture libre sur le web, on en a plus que jamais besoin. Donnons à lire des textes d’auteurs écrivant en ligne sans se soucier de publication (un vieux mot du vingtième siècle que les écrivains vieillissant du vingtième siècle continuent vaille que vaille de bégayer comme un mantra, ils en sont devenus pénibles). Axons plus que jamais notre travail sur cette seule question de l’écriture, qui est au coeur de la démarche web. Surtout osons aller vers une écriture aux limites, avec tous les outils numériques dont nous disposons, en pensant par exemple à ces lignes du Journal de Kafka:

Mon bonheur, mes compétences et toutes mes possibilités de servir à quelque chose résident depuis toujours dans la littérature. Et c’est là en effet que j’ai vécu des états (pas beaucoup) qui selon moi sont très proches des états de voyance que vous décrivez, et pendant lesquels j’étais totalement et absolument dans chaque idée, mais tout en accomplissant chacune d’entre elles, états pendant lesquels je sentais que je n’étais pas seulement parvenu à mes propres limites, mais aux limites de l’humain en général. A ces états il manquait seulement la paix de l’enthousiasme qui est probablement propre au voyant, même si elle n’était pas totalement absente.

Tous les textes, toutes les écritures qui poseront la question des limites (intérieures, mais aussi pourquoi pas géographiques) seront donc les bienvenus, que ce soit sous la forme d’un récit, d’un essai, d’un poème, là aussi restons ouverts, comme toute dissémination reste ouverte à tout blogueur souhaitant participer. A bientôt !