Dissémination d’octobre: « C’est reposant un écrivain, souvent, ça écoute beaucoup »
C’est curieux un écrivain. C’est une contradiction et aussi un non-sens. Écrire c’est aussi ne pas parler. C’est se taire. C’est hurler sans bruit. C’est reposant un écrivain, souvent, ça écoute beaucoup.
Marguerite Duras, Écrire
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Un écrivain, ça écoute beaucoup, oui mais quoi ou qui (on ne parle plus guère aujourd’hui des muses, qu’elles soient antiques ou modernes, ni même de l’inspiration ou de la voix intérieure) ? L’écoute ensemence-t-elle l’acte d’écrire et comment la manière dont on écoute et ce que l’on entend, hors de soi et en soi, se retrouvent en l’écrit ? C’est la direction proposée pour cette dissémination, en un temps de bavardage et de surdité : le rapport de l’au(di)teur et de l’œuvre au silence, à la sonorité des êtres, des choses, du langage, à toute musique, sans limiter le champ au seul sens de l’ouïe, ou comment l’expérience (multiforme) de la perception conduit au texte, se traduit en lui, résonne et est aujourd’hui prolongée dans et par l’univers numérique.
Rendez-vous le vendredi 31 octobre pour cette dissémination.
(photo et vidéo – Tübingen, été 2012)