Ecrire le temps, la revue disséminée
Au sommaire ce mois-ci :
« A la lisière » du Studio de nuit de Gregory Hosteins, le temps, « Réverbère » sonore distillé par Chronique Nocturne, est « l’élément mélodique et cadencé de nos jours. »
Sur l’Epervier incassable de Serge Bonnery, la « littérature au métronome » de Brigitte Célérier est « rythmée dans le quotidien et prend sens dans ce rythme-là. »
Rythme du pantoum composé par @eclectante en écho à un texte de Lambert Savigneux qu’elle accueille sur son blog La dilettante, texte évoquant l’oeuvre du peintre japonais Chigusa Soun (1873-1944).
« Soin du rythme », note Noëlle Rollet sur son blog Glossolalies, à propos de l’écriture de Jean Prod’hom qui, dans ses « lettres à Pierre », allégorise le passage du temps comme « neige recouvrant les traces d’un chevreuil. »
Sur le Saute-Rhin, Bernard Umbrecht chronique La Chronique des sentiments d’Alexander Kluge, qui s’inscrit dans la tradition des histoires d’almanach : « ces histoires n’imposent pas une lecture continue… on n’a jamais fini de les lire. N’est-ce pas aussi un peu ce qui se passe avec nos blogs ? »
Almanachs auxquels je pensais aussi quand j’ai proposé le thème « écrire le temps »… avant d’opter pour la temporalité nomade des dunes étudiée par Elisée Reclus.
« Neue Zeit, faut-il croire à cette promesse tracée en lettres capitales noircies avec le temps sur un immeuble à raser ? » se demande Laurent Margantin dérivant le long du mur de Berlin en avril 2010 ; un texte — « Eclat d’une ville, note sur des ruines géopolitiques » — initialement publié sur la Revue des Ressources, et repris par Bernard Umbrecht dans le cadre de ses Chroniques Berlinoises.
Laurent Margantin qui, nous invitant sur Oeuvres Ouvertes à « disséminer » sa traduction du Journal de Kafka en format epub, souligne » l’intensité de lecture, en temps réel, que permet la publication web. »
Merci aux contributeurs pour le temps qu’ils ont consacré à cette dissémination !
Image : Relevé du motif en zigzag gravé sur un os, paléolithique moyen, Bacho Kiro, Bulgarie.
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